Les Thibault
Oscar Thibault, riche bourgeois, élève ses films dans le respect de la tradition catholique et conservatrice. Jacques, le cadet, vient de faire une fugue avec son ami de collège, Daniel de Fontanin. L’abbé Binot, le directeur, dénonce la complicité des deux garçons après avoir saisi un cahier de poèmes, journal intime de Jacques. Aux yeux du père, Jacques a subi l'influence de Daniel, dont l'éducation protestante au sein d'une famille quelque peu désunie, est trop libérale à son goût. L'honneur de la famille est bafoué. Tandis que les deux écoliers, décidés à s'embarquer pour l'Afrique, poursuivent leur escapade à Marseille et sur la route de Toulon, le conseil de famille statue sur leur sort. Jacques, ramené par son frère aîné, Antoine, le médecin, va "purger sa peine" dans une école pour jeunes délinquants fondée par son père
Cette super production de l’ORTF qui a réuni 250 comédiens, 2000 figurants et plus de 2500 costumes et a demandé 2 ans de tournage, vaut par la qualité de son interprétation et le soin apporté à la reconstitution historique, notamment le quartier de la Bourse à Paris et du café du Croissant où Jaurès fut assassiné. Charles VANEL est excellent dans le rôle de ce patriarche davantage préoccupé par la bonne marche de ses affaires que par le devenir de ses fils. A travers l’histoire de deux fils d’un grand bourgeois catholique et autoritaire, une peinture de la société française d’avant la guerre de 1914.